Madame Mary

Découvrez pourquoi s’ennuyer une fois par semaine va révolutionner votre vie !

Le luxe d’ennuyer son agenda

À l’heure où chaque minute de nos vies est organisée, planifiée, optimisée, je vous propose un pari singulier : réserver un moment pour… ne rien faire. En septembre, j’ai décidé de m’ennuyer délibérément, une fois par semaine. Pas pour faire un pied de nez à la productivité, mais pour célébrer la liberté de posséder mon temps, tout simplement.

Redécouvrir la valeur du temps libre

Dans notre société, l’ennui n’est plus perçu comme un simple état passager, mais comme un signe de paresse ou de manque d’ambition. Pourtant, ne pas être obligé·e de “faire quelque chose” pour survivre est un privilège : il témoigne d’une sécurité matérielle, sociale et émotionnelle. Seule une fois ses besoins de base assurés – logement, nourriture, garde d’enfants, travail stable – peut-on s’autoriser l’oisiveté sans culpabilité.

Le temps comme capital inégal

L’hyperproductivité, nouvel opium du quotidien

Nos vies hyperconnectées nous poussent à fuir l’ennui à tout prix : notifications, flux d’informations, enchaînements d’activités ou de rendez-vous… Nous en venons à croire que chaque temps mort est une opportunité ratée. Résultat : même en faisant la queue au supermarché ou en attendant le métro, nous saisissons notre smartphone pour combler un vide devenu insupportable.

L’addiction aux stimuli et ses effets

La chercheuse Sandi Mann rappelle que, lorsque nous éradiquons tout ennui, nous affaiblissons notre tolérance à l’attente. À force de chercher de la dopamine dans chaque notification, notre cerveau réclame toujours plus de séductions numériques. Cette spirale finit par générer stress, anxiété et épuisement émotionnel.

Et si l’ennui devenait une bulle créative ?

Les neurosciences s’accordent à dire que l’ennui favorise la rêverie et l’imagination. Privé·e de distractions, le cerveau entre en mode “divagation”, inventant de nouvelles idées et perspectives. L’ennui est plus qu’une parenthèse : c’est un terreau fertile pour la créativité et l’innovation.

En pratique : comment réapprendre à s’ennuyer ?

Les bénéfices insoupçonnés de la pause

À force de ne rien faire, on gagne en :

Le privilège à cultiver

Dépoussiérer notre relation à l’ennui, c’est aussi repenser notre rapport au temps et à la performance. Loin d’être un simple caprice, ce rythme hebdomadaire d’ennui choisi est un acte de bienveillance envers soi-même. C’est un moyen de rappeler : mon temps m’appartient, et j’ai le droit de ne pas le remplir systématiquement.

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