Madame Mary

Vous ne devinerez jamais comment Mykonos est devenue un enfer touristique !

Cet été, j’ai embarqué pour un périple ensoleillé à la découverte des Cyclades, avec l’envie de clore ce voyage par Mykonos, surnommée « la perle » ou « la joya » des îles grecques. Tous mes rêves de ruelles blanches, de couchers de soleil magiques et de tavernes authentiques se sont effondrés dès mes premiers pas dans le charmant (ou plutôt… surpeuplé) labyrinthe du centre-ville.

De la carte postale à la vitrine touristique

On imagine volontiers Mykonos comme un décor idyllique, avec ses petites maisons blanches et ses bougainvilliers roses. En réalité, le vieux Mykonos ressemble plus à un studio de cinéma incessamment repeint : boutiques de souvenirs à chaque coin de rue, cafés branchés à l’offre redondante, et quasi aucun habitant local en vue. Le village a été gentrifié à 100 %, au détriment de son âme authentique.

Une foule digne des heures de pointe… en continu

À peine le petit-déjeuner avalé, j’avais déjà l’impression de traverser un terminus de métro aux heures de pointe : couples, groupes, familles, téléphones en l’air, selfie-sticks en action… et chemin unique imposé. Impossible de flâner ou de s’arrêter pour admirer un panorama sans risquer d’être bousculée.

Le vacarme : Mykonos, l’« Ibiza » de la Grèce… en pire

Enfant de la trépidante Chueca madrilène, je pensais être rodée au bruit de la vie nocturne. Que nenni : la musique des clubs résonne jusque dans les chambres d’hôtel, rivalisant avec le volume d’une console de DJ au plus fort de sa setlist. Même avec des boules Quies, impossible de trouver le silence ou le moindre sommeil réparateur.

Des plages paradisiaques… en apparence

Les eaux turquoise de la crique principale offrent un coloris à couper le souffle, jusqu’au moment où l’on plonge le pied. Sable jonché de mégots, fonds marins envahis par les déchets plastiques et filets de pêche abandonnés : le paradis s’est transformé en décharge. Mes plus jolis souvenirs de baignade ont laissé place à une frustration amère.

Menus « touristes » et prix délirants

Dans une taverne au bord de l’eau, j’ai déboursé près de 8 € pour un café… noir comme celui d’Athènes était facturé à 2 €. Les plats traditionnels, souvent réchauffés, ont perdu leur saveur authentique pour céder la place à un format « photo Instagram », vendu à prix d’or. Surprise : les meilleures mezze que j’ai goûtées se trouvaient… à Syros ou Milos.

Mykonos, un mythe à relativiser

Mykonos reste un mythe à tempérer. Si vous rêvez d’une escapade grecque hors des sentiers battus, privilégiez des îles voisines plus familiales et moins aseptisées. Milos et Syros offrent chacune un charme singulier, une vie locale encore bien présente et des plages plus préservées.

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