La colonne vertébrale : on y pense rarement jusqu’à ce qu’elle nous rappelle à l’ordre. Pourtant, dans nos vies modernes, sédentarité et mauvaises postures font partie du quotidien et laissent des traces. La chirurgienne et traumatologue Berta Escudero nous met en garde : avec l’âge, la colonne commence à se dégénérer de façon inégale, et cela peut aboutir à une scoliose dégénérative. Chez MadameMary.fr, je veux vous donner les clés pour comprendre ce phénomène et surtout des conseils pratiques pour préserver votre dos au fil des années.

Qu’est-ce que la scoliose dégénérative ?

La scoliose n’est pas réservée aux enfants : il existe une forme dégénérative qui apparaît surtout après 60 ans. Elle résulte de l’usure inégale des disques et des vertèbres, souvent accentuée par l’ostéoporose et l’arthrose. Berta Escudero précise que l’on parle de scoliose lorsque la déviation dépasse 10 degrés. Entre 10 et 20 degrés on est sur une scoliose légère, entre 20 et 45 une scoliose modérée, et au-delà de 45 degrés il s’agit d’une déformation sévère.

Les symptômes à ne pas ignorer

Le symptôme le plus fréquent est un mal de dos chronique, souvent localisé dans le bas du dos. Mais la scoliose dégénérative peut aussi entraîner des symptômes « périphériques » :

  • douleurs et faiblesse dans les jambes ;
  • fatigue accrue ;
  • douleurs secondaires liées à l’arthrose ;
  • parfois compression nerveuse avec sensations de picotements ou de fourmillements.
  • Ces signes méritent d’être évalués, surtout chez les personnes de plus de 60 ans.

    Les deux formes de scoliose

    La spécialiste distingue principalement deux types :

  • la scoliose dégénérative, typique des personnes âgées et liée à l’usure inégale de la colonne ;
  • la scoliose idiopathique, qui remonte souvent à l’enfance mais peut ne se manifester et poser problème qu’à l’âge adulte.
  • Dans le cas d’une dégénérescence asymétrique de la colonne, la stratégie médicale vise surtout à soulager les douleurs, améliorer la qualité de vie et préserver la fonction.

    Traitements et options thérapeutiques

    Le traitement dépend de la gravité et des symptômes. Berta Escudero évoque plusieurs axes :

  • prise en charge médicamenteuse pour contrôler la douleur (antalgiques, anti-inflammatoires) ;
  • physiothérapie et hygiène posturale pour renforcer la musculature et stabiliser la colonne ;
  • infiltrations ciblées (anesthésiques, corticostéroïdes) pour réduire l’inflammation au point douloureux ;
  • en dernier recours, lorsque la scoliose est sévère ou lorsqu’elle altère gravement la qualité de vie, une intervention chirurgicale peut être envisagée : elle consiste à poser des vis et des tiges pour corriger la courbure après un bilan d’imagerie approfondi (scanner).
  • La chirurgie est une option lourde, avec une récupération qui peut durer de trois à six mois en fonction de l’âge et de l’état général du patient.

    Prévention : ce que l’on peut faire dès maintenant

    La prévention est au cœur du message de Berta Escudero. Avant d’en arriver aux solutions invasives, plusieurs gestes simples et efficaces peuvent limiter la dégénérescence :

  • maintenir une bonne hygiène posturale au quotidien ;
  • surveiller son poids et adopter une alimentation équilibrée riche en calcium et vitamine D pour lutter contre l’ostéoporose ;
  • éviter les positions prolongées assises et faire des pauses actives si vous travaillez devant un écran ;
  • pratiquer des activités douces mais régulières : Pilates, yoga, tai-chi ou natation renforcent le gainage et la musculature sans agresser les articulations ;
  • adopter des gestes simples pour dormir : une oreiller adapté et, si vous dormez sur le côté, une petite coussinette entre les jambes pour préserver l’alignement.
  • Exercices et habitudes utiles

    Quelques pratiques accessibles peuvent faire une réelle différence :

  • des exercices de renforcement du transverse abdominal et des muscles profonds du dos (Pilates) ;
  • des étirements quotidiens pour gagner en souplesse et diminuer la tension dans les chaînes musculaires ;
  • la marche régulière comme activité cardio douce, utile pour la circulation et le maintien musculaire.
  • Ces approches ne remplacent pas un avis médical, mais elles constituent une base solide pour préserver son dos au quotidien.

    Quand consulter ?

    Si vous ressentez un mal de dos qui s’installe, des douleurs irradiant dans les jambes, une perte de force ou une fatigue inhabituelle, mieux vaut consulter. Un diagnostic précoce permet d’adapter le traitement et d’éviter que la situation n’empire. Des examens comme le scanner (TAC) permettent de repérer précisément les vertèbres concernées et de planifier une prise en charge adaptée.

    Un message d’espoir

    La dégénérescence de la colonne est un phénomène fréquent mais pas une fatalité. En adoptant des habitudes de vie adaptées, en renforçant sa musculature et en restant active, il est possible de freiner l’évolution et de préserver sa qualité de vie. Prendre soin de son dos, c’est investir dans son bien-être global : une promesse que je partage au quotidien sur MadameMary.fr, pour que chaque femme puisse vivre mieux, plus longtemps et avec plus de confort.

    By Mary