Depuis le changement de saison, beaucoup d’entre nous remarquent plus de cheveux sur l’oreiller, dans la douche ou sur la brosse. Ce phénomène, souvent attribué à l’automne, peut être banal — mais quand la chute est excessive ou persistante, il mérite qu’on s’y attarde. En tant que fondatrice de MadameMary.fr, je reçois souvent des questions de lectrices inquiètes : « Est-ce normal ? Que faire ? » Voici un guide complet, chaleureux et pratique pour comprendre les causes possibles et adopter des gestes simples et rassurants au quotidien.

Quand s’inquiéter : signes qui ne trompent pas

Il est normal de perdre quelques cheveux chaque jour, mais certains signes doivent alerter : une chute très visible sur l’oreiller, une diminution du volume sur les côtés ou aux tempes, des longueurs qui paraissent plus fines, ou encore des racines presque invisibles. Si vous observez ces symptômes, il peut être pertinent d’agir rapidement pour identifier l’origine du problème.

Le rôle central du foie et la coline

Un des éléments souvent oubliés dans les conversations sur la perte de cheveux est le foie. Lorsqu’il est surchargé, il peut mal métaboliser certaines hormones, notamment les œstrogènes, et cela se répercute sur la santé capillaire. La choline, un nutriment essentiel, joue un rôle clé dans le fonctionnement hépatique et la gestion des graisses. La bonne nouvelle ? On la trouve dans des aliments simples et accessibles : œufs, saumon, poulet, légumineuses. Intégrer ces aliments à votre alimentation peut aider le foie à retrouver son équilibre et, par ricochet, soutenir la santé du cheveu.

Le trio indispensable : fer, biotine et zinc

Parmi les carences les plus fréquemment associées à la chute de cheveux chez les femmes, la carence en fer arrive en tête, surtout en âge de procréer à cause des pertes menstruelles. Le fer est essentiel pour oxygéner le follicule pileux : sans oxygénation suffisante, la pousse est compromise.

  • Fer : pensez aux œufs, viandes de qualité, poisson bleu, légumes feuilles, légumineuses et mollusques comme les moules ou les palourdes.
  • Biotine : cette vitamine B intervient dans la production de kératine. Les œufs sont une excellente source naturelle, tout comme certains fruits à coque et céréales complètes.
  • Zinc : minéral clé pour le follicule, il se trouve notamment dans les moules, les viandes et certaines graines.
  • Un apport équilibré en ces trois éléments forme une base solide pour limiter la chute et favoriser une fibre capillaire plus robuste.

    Autres alliés nutritionnels : bêtacarotènes et oméga‑3

    Ne négligez pas les couleurs dans votre assiette : les aliments orange (courge, carotte, mangue) sont riches en bêtacarotènes, précurseurs de la vitamine A, qui entretient la santé des tissus, peau et cuir chevelu compris. Les oméga‑3, présents surtout dans le poisson bleu et certaines graines (lin, chia), nourrissent les glandes du follicule et améliorent la qualité du cuir chevelu. Un petit geste quotidien — une portion de poisson gras par semaine ou une cuillère d’huile de lin — peut faire une vraie différence.

    Les hormones, ces grandes marionnettistes

    Notre chevelure est un miroir sensible des variations hormonales. Grossesse, post-partum, cycles menstruels, ménopause : chacun de ces états s’accompagne de bouleversements hormonaux qui peuvent densifier ou fragiliser la chevelure. À partir de 40 ans, puis autour de la cinquantaine, les changements deviennent plus marqués : sécheresse, perte de volume, modification de la texture. Adapter son alimentation et ses routines de soin en tenant compte de ces phases est essentiel.

    Hygiène de vie : sommeil, stress et routine capillaire

    Un bon sommeil et une gestion du stress sont aussi fondamentaux que l’alimentation. Le cortisol élevé, hormone du stress, perturbe la régénération capillaire. Veillez à instaurer des rituels apaisants : marche quotidienne, moments de respiration, routines douces avant le coucher. Côté routine beauté, privilégiez des soins doux, évitez les excès de chaleur et les coiffures trop serrées, et adoptez des gestes de stimulation douce du cuir chevelu pour favoriser la microcirculation.

    Aliments pratiques à intégrer dès aujourd’hui

  • Œufs : source de biotine et de protéines de qualité.
  • Saumon et poissons gras : oméga‑3 et choline.
  • Légumineuses et épinards : fer et fibres nutritives.
  • Graines de lin ou de chia : oméga‑3 végétal.
  • Moules et palourdes : fer et zinc concentrés.
  • Ces aliments sont simples à cuisiner et peuvent être intégrés facilement au quotidien sans révolutionner votre budget ou vos habitudes.

    Quand consulter et quels bilans demander

    Si la chute persiste malgré une alimentation équilibrée et une gestion du stress, il est recommandé de consulter un professionnel de santé. Un bilan de base incluant fer (ferritine), zinc, vitamine D et éventuellement une évaluation hormonale peut aider à cibler l’origine. Un suivi personnalisé permettra d’orienter vers des solutions adaptées, qu’il s’agisse d’une supplémentation ponctuelle, d’un rééquilibrage nutritionnel ou d’un accompagnement thérapeutique.

    Prendre soin de sa chevelure, c’est avant tout prendre soin de son corps dans son ensemble. En combinant une alimentation riche en nutriments clés, un mode de vie apaisé et des gestes beauté adaptés, on donne à notre fibre capillaire les meilleures chances de rester forte et belle. Pour toutes celles qui ressentent une inquiétude, commencez par de petites actions quotidiennes : elles font souvent les plus grands changements.

    By Mary