Dans le monde, il existe cinq « zones bleues » où la longévité n’est pas une exception mais une réalité partagée : la Sardaigne (Italie), l’île d’Ikaria (Grèce), Okinawa (Japon), Loma Linda (Californie) et la péninsule de Nicoya (Costa Rica). Aujourd’hui, un sixième territoire pourrait rejoindre le cercle très fermé de ces havres de centenaires : la province de Ourense, en Galice.

Qu’est-ce qu’une « zone bleue » ?

Le concept de « zone bleue » a vu le jour grâce au chercheur Dan Buettner et à National Geographic, qui ont mis en lumière ces régions au taux exceptionnel de personnes âgées de plus de 100 ans. Dans ces lieux, la santé et la convivialité s’accompagnent d’un rythme de vie équilibré et de traditions locales solides.

Ourense, future zone bleue espagnole ?

  • Étude menée par la Fondation Matrix, Recherche et Développement Durable, rattachée à l’Université de Vigo.
  • En 2024, la province comptait 300 centenaires, un record national.
  • Selon l’INSEE espagnol, ce chiffre pourrait doubler d’ici 2039, atteignant 662 personnes de plus de 100 ans.
  • Certification : le processus est déjà lancé pour reconnaître officiellement Ourense comme zone bleue.

Une association locale, Ourensividad, a même été créée pour analyser les facteurs à l’œuvre et promouvoir cette réussite démographique.

Une santé remarquable au quotidien

L’étude « O fenómeno das persoas centenarias » a passé au crible 126 variables chez les habitants âgés de plus de 100 ans. Les résultats sont éloquents :

  • 41 % des centenaires ne présentent aucun trouble cognitif, ou seulement un déclin très léger.
  • Seulement 12 % sont en situation de surpoids.
  • Plusieurs témoignages confirment une excellente capacité d’adaptation aux épreuves et aux changements.

Au-delà de la longévité, ces aînés jouissent d’une qualité de vie exceptionnelle, ce qui inspire un profond respect pour leur mode de vie.

L’alimentation au cœur de la longévité

Les centenaires ourensiens partagent plusieurs habitudes alimentaires clés :

  • Autoproduction : ils cultivent eux-mêmes fruits, légumes et herbes aromatiques dans leur potager.
  • Consommation de graisses saines : huile d’olive et produits laitiers fermentés, toujours avec modération.
  • Portions modestes : la frugalité est acceptée comme un moyen de maintenir un poids équilibré.
  • Alcool très limité : contrairement à certaines études, les aînés d’Ourense boivent peu, remettant en question la recommandation du verre de vin quotidien.

Ces pratiques témoignent d’une alimentation simple, locale et respectueuse du corps, loin des excès modernistes.

Vie active et attachement au travail

Pour 70 % des centenaires étudiés, le travail n’est pas seulement un moyen de subsistance, mais une source de motivation et de lien social :

  • Activité physique régulière : jardinage, promenades et tâches domestiques entretiennent la mobilité.
  • Souci de la communauté : participation aux fêtes locales, aux marchés et aux réunions de quartier.
  • Résilience : capacité à faire face aux difficultés, à rebondir après des événements de vie marquants.

À Ourense, travailler ne se limite pas à gagner de l’argent ; c’est aussi un moteur de bien-être psychologique.

Le rôle des liens sociaux

Dans ces villages galiciens, la cohésion familiale et amicale joue un rôle essentiel. Les centenaires d’Ourense vivent entourés de plusieurs générations, favorisant échanges et soutien mutuel :

  • Repas partagés en famille chaque semaine.
  • Traditions festives renouvelées, du festival religieux au repas de village.
  • Soutien affectif lors des coups durs, réduisant l’isolement.

Des enseignements pour embellir notre quotidien

Si nous ne vivrons peut-être pas cent ans, nous pouvons nous inspirer de ces habitants de la « zone bleue » galicienne :

  • Planter quelques aromates ou légumes sur un balcon pour renouer avec l’autoproduction.
  • Privilégier les repas simples, à base de produits locaux, sans surconsommation.
  • Maintenir une activité physique douce au quotidien, même quinze minutes de marche.
  • Entretenir nos liens sociaux : inviter une amie pour un dîner maison ou participer à une association de quartier.

Avec ces petits ajustements, nous cultivons non seulement notre bien-être, mais aussi la joie de vivre qui fait toute la différence.

By Mary