Un voyage cinématographique aux couleurs de Naples
Lorsqu’on évoque Paolo Sorrentino, on imagine d’emblée des images somptueuses, une esthétique baroque et ce goût irrésistible pour la beauté ineffable de l’instant. Sa dernière création, Parthenope (2024), disponible sur Movistar+ et Filmin, incarne à merveille cette idée : un véritable poème visuel dédié à Naples, exploré à travers le regard d’une héroïne qui porte en elle le destin d’une cité.
Parthenope, incarnation mythique et moderne
Le film s’ouvre sur Parthenope, interprétée par Celeste Dalla Porta, figure onirique et sensuelle, reflet même de la ville de Naples. À travers elle, Sorrentino déploie un récit en mosaïque, couvrant sept décennies (de 1950 à aujourd’hui) et mêlant amours éphémères, drames personnels et jeunesse insoumise.
- Sa première apparition rappelle la légende grecque : Parthenope, la sirène rejetée par Ulysse, devient la naissance mythique de Naples.
- Son corps, objet de fascination, illustre la beauté comme arme à double tranchant, source d’admiration et de prison psychologique.
- Elle décide d’étudier l’anthropologie pour tenter de se libérer du regard masculin qui la réduit à son apparence.
Chaque épisode de sa vie est filmé comme un tableau : la caméra tourne et danse, capturant les reflets de la mer et les visages émaciés par le temps.
L’esthétique Sorrentino : entre Fellini et Dolce &Gabbana
Si Parthenope séduit avant tout par son casting, c’est la mise en scène qui enchante : cadres baroques, ralentis poétiques et palette de couleurs acidulées qui rappellent un défilé Dolce &Gabbana. Comme dans un rêve, on bascule sans prévenir d’une séquence intimiste où résonne « Era già tutto previsto » de Riccardo Cocciante, à un spectacle de lumières où la caméra tournoie au-dessus du Vésuve.
- Les plans séquences laissent le temps à l’émotion d’envahir l’écran.
- Les costumes rétro, entre Prada et Frida Kahlo, soulignent l’unicité de chaque époque.
- Le montage évoque un carrousel d’images, invitant au lâcher-prise total.
Une évasion sensorielle depuis votre canapé
Pour Mary, fondatrice de MadameMary.fr, ce film est une bouffée d’évasion incomparable. Sans quitter votre salon, vous plongerez dans :
- Les ruelles empesées de Naples en 1950, entre marché aux poissons et artisans verriers.
- Les plages turquoises, idéales pour rêver d’un prochain voyage à Capri.
- Les drames familiaux, qui donnent à l’ensemble une dimension universelle et intemporelle.
Parthenope invite à ressentir la chaleur méditerranéenne, l’ivresse de la dolce vita et la douceur d’un être qui lutte contre son propre image.
Voyage inspirant et idées pour prolonger l’expérience
Après avoir savouré chaque séquence, voici quelques suggestions pour prolonger la magie napolitaine :
- Créer une playlist « Mare & Cinema » : Riccardo Cocciante, Pino Daniele et des valses napolitaines.
- Tester une recette de sfogliatella ou de pizza alle diavola pour une pause gourmande à l’italienne.
- Planifier une escapade à Naples ou Capri, en explorant les quartiers de Spaccanapoli et le palais royal de Caserte.
L’art de célébrer la beauté éphémère
À l’image de Parthenope, Mary croit que la vie se compose de ces instants qu’il faut chérir avant qu’ils ne s’évaporent. En soignant votre quotidien par des petits rituels — un café corsé face à la mer, un carnet de voyage illustré, une balade en robe légère sur la terrasse — vous cultivez cette même fascination pour l’instantané et la délicatesse du présent.
Pourquoi Parthenope résonne en nous
Ce film ne propose pas tant une intrigue qu’une méditation sur la beauté et la perte. Il questionne notre rapport au regard des autres et nous suggère que, derrière chaque image parfaite, se cache une part de vulnérabilité. Entre mélancolie et euphorie, Sorrentino réussit le pari de nous hypnotiser, de nous faire vibrer et, surtout, de nous rappeler que la beauté, aussi fragile soit-elle, mérite d’être célébrée.