Pourquoi arrêter de faire les devoirs à la place de son enfant change tout
Sur MadameMary.fr, je parle souvent de petits gestes du quotidien qui transforment la vie familiale. Aujourd’hui, parlons devoirs. Une psychologue reconnue, ancienne Supernanny, a été claire : les parents doivent s’impliquer le moins possible dans les devoirs de leurs enfants. Oui, vous avez bien lu. Ce conseil peut surprendre, surtout quand on veut le meilleur pour nos enfants, mais il repose sur des principes solides liés à l’autonomie, à la confiance en soi et à l’apprentissage durable.
Accompagner oui, faire à leur place non
Le rôle des parents n’est pas de remplacer l’enseignant ni de devenir un professeur à la maison. Quand on s’assoit à côté d’un enfant et qu’on fait le travail avec lui, même avec les meilleures intentions, on lui envoie un message involontaire : « je gère, tu n’es pas capable seul ». Ce comportement, répété, peut empêcher l’enfant d’apprendre à résoudre ses propres problèmes, de développer sa persévérance et de se confronter à l’erreur — éléments essentiels pour réussir à l’école et dans la vie.
Le soutien à l’autonomie : la clé d’un meilleur apprentissage
Les études en psychologie éducative montrent qu’un soutien centré sur l’autonomie favorise le développement. Concrètement, cela signifie :
Cela revient à être un guide bienveillant : présent si besoin, mais sans prendre la responsabilité du travail. Votre rôle est d’encourager la prise d’initiative, pas de la remplacer.
Pourquoi laisser un devoir « mal fait » peut être bénéfique
Cela peut sembler contre‑intuitif, mais laisser un enfant rendre un exercice imparfait est souvent l’une des meilleures façons d’apprendre. En se confrontant à ses erreurs avec le professeur ensuite, l’enfant reçoit un retour immédiat et pédagogique dans le cadre scolaire. La correction par l’enseignant a plus de valeur formative que la correction parentale, car elle permet d’identifier les incompréhensions et de les traiter collectivement.
Les risques de la sur‑implication parentale
Les parents qui assument trop les devoirs de leurs enfants peuvent, sans le vouloir, générer :
Le perfectionnisme parental — ce désir que l’enfant obtienne des « dix » à tout prix — peut devenir toxique. Au lieu d’aider, il freine le développement de compétences essentielles comme l’autonomie, la gestion du temps et la résilience.
Comment accompagner sans faire à leur place : méthode pratique
Ces gestes simples permettent à l’enfant de conserver la maîtrise de sa tâche tout en sachant qu’il pourra compter sur vous en cas de vraie difficulté.
Le rôle des émotions et de la communication
Les devoirs sont souvent un terrain émotionnel : fatigue après la journée scolaire, rivalités familiales, frustration. Adopter une posture calme et empathique aide l’enfant à se recentrer. Écoutez ses inquiétudes, reconnaissez ses efforts et ne transformez pas chaque séance de devoirs en champ de bataille. Une bonne communication renforce la confiance : dites‑lui que l’erreur fait partie de l’apprentissage et que vous êtes fière quand il tente de faire les choses par lui‑même.
Quand intervenir davantage ?
Il y a des situations où un soutien plus actif est nécessaire : difficultés d’apprentissage avérées, troubles de l’attention, barrières linguistiques ou situations familiales complexes. Dans ces cas, il convient de travailler avec les enseignants et, si besoin, des professionnels (orthophoniste, psychologue scolaire) pour adapter l’aide. L’idée reste la même : viser l’autonomie à terme, même si le chemin nécessite un accompagnement renforcé ponctuel.
Des bénéfices durables pour l’enfant
En apprenant à faire ses devoirs seul, l’enfant gagne bien plus qu’une bonne note ponctuelle. Il développe :
Ces compétences sont précieuses pour la scolarité, mais aussi pour la vie adulte.
Le petit mot de Mary aux parents lecteurs
J’aime penser que la parentalité, c’est comme une recette : un juste équilibre d’ingrédients. Un zeste de présence, une pincée d’écoute et une bonne dose de confiance laissent souvent de meilleurs résultats qu’un excès de contrôle. Laissez votre enfant tâtonner, échouer et recommencer — c’est ainsi qu’il apprendra le mieux. Et si vous avez besoin d’idées pour créer un rituel de devoirs apaisé à la maison, je partage souvent des astuces simples et chaleureuses sur MadameMary.fr pour transformer ces moments en routines sereines et efficaces.
