Une pépite passée inaperçue

Sortie discrètement en novembre 2022 sur Disney+, la mini-série « The Patient » est restée dans l’ombre malgré son casting prestigieux et son pitch original. Trois ans plus tard, je l’ai enfin découverte et… j’ai littéralement dévoré les dix épisodes en un week-end. Si, comme moi, vous croulez sous les nouveautés (près de 70 à 100 séries chaque mois !), il est grand temps de rattraper ce thriller psychologique d’exception.

Une intrigue haletante

Créée par Joel Fields et Joe Weisberg, les producteurs de la brillante « The Americans », « The Patient » plonge au cœur d’un huis clos psychologique saisissant. On y suit Alan Strauss, un psychothérapeute incarné par Steve Carell (oui, l’acteur de comédies !), qui vit un deuil dévastateur après la perte de sa femme. Soudain, son quotidien bascule lorsque Sam Fortner, un patient torturé campé par Domhnall Gleeson, le kidnappe. Son vœu ? Que son thérapeute l’aide à contrôler sa pulsion meurtrière.

Un duo d’acteurs au sommet

La force de « The Patient » repose avant tout sur la relation complexe entre ces deux hommes :

  • Steve Carell surprend par son jeu sobre et nuancé. Fini l’humour : il campe un personnage instable, en proie au chagrin et à l’angoisse.
  • Domhnall Gleeson incarne un tueur en série charismatique et vulnérable. Son désespoir et sa quête d’aide paradoxale créent un contraste bouleversant.

Autour d’eux gravitent deux figures féminines qui apportent une profondeur supplémentaire :

  • Laura Niemi, qui personnifie la défunte épouse d’Alan dans des flashbacks poignants.
  • Linda Emond, dans le rôle de la mère de Sam, dont la relation toxique avec son fils ajoute une dimension tragique.

Un format pensé pour le binge-watching

Avec ses dix épisodes de 20 à 40 minutes, « The Patient » offre un rythme parfait pour un marathon télévisuel : assez court pour rester dynamique, assez riche pour développer une intrigue solide. Chaque chapitre dévoile un nouveau pan de la psyché de Sam et des failles d’Alan, sans jamais s’appesantir. On enchaîne sans s’essouffler, captivé par les dialogues tendus et l’atmosphère oppressante.

Une écriture subtile et efficace

La mini-série se distingue par sa mise en scène sobre : pas d’effets grandiloquents ni de fausses surenchères. Joel Fields et Joe Weisberg privilégient :

  • Un décor minimaliste : la majorité de l’action se déroule dans la maison d’Alan, transformée en cellule de thérapie forcée.
  • Des dialogues percutants : chaque échange fait avancer l’intrigue et permet de sonder les motivations de Sam.
  • Une tension maîtrisée : la menace plane constamment, mais la peur naît davantage des tourments intérieurs que du gore.

Ce parti pris rend l’expérience d’autant plus immersive : on se sent presque complice de ce face-à-face morbide.

La dimension psychologique au cœur du récit

Plus qu’un simple thriller, « The Patient » explore les traumas, la culpabilité et la manipulation mentale. Le personnage de Sam cherche désespérément à arrêter de tuer, tandis que celui d’Alan lutte pour retrouver goût à la vie. Leur relation devient un jeu de pouvoir où chaque séance de « thérapie » est une partie d’échecs émotionnelle.

Pourquoi ne pas se priver de cette découverte

Si vous avez l’impression d’avoir tout vu sur Disney+ ou si vous zappez automatiquement les séries estampillées FX on Hulu, offrez-vous une pause : « The Patient » mérite toute votre attention. En plus de performances d’acteurs remarquables, elle offre un récit intense, dépourvu de remplissage inutile, et qui pousse à réfléchir sur la nature humaine.

Le mot de la rédaction

Sur MadameMary.fr, Mary encourage toujours ses lectrices à s’accorder du temps pour elles, à dénicher des pépites méconnues et à savourer le plaisir simple d’une série qui tient en haleine. Alors, prenez une boisson fraîche, installez-vous confortablement et laissez-vous happer par ce thriller psychologique, idéal pour un week-end télé réussi.

By Mary