Le café : ami ou ennemi ? Ce que disent aujourd’hui les cardiologues

Chez MadameMary.fr, nous aimons savourer les petits rituels qui rendent la vie plus douce — et le café en fait indéniablement partie. Alors quand un cardiologue reconnu s’exprime sur la boisson qui accompagne tant de nos matinées, il est temps d’écouter. José Abellán, cardiologue, semble lui‑même surpris : malgré les décennies de mises en garde, les études récentes penchent clairement en faveur d’un bilan plutôt positif du café, à condition de le consommer avec modération et dans le cadre d’un mode de vie sain.

Le café, un allié pour le moral et la vigilance

La première chose qui ressort des travaux examinés par les spécialistes, c’est l’impact net de la caféine sur la fonction mentale. Boire du café améliore l’humeur, raccourcit les temps de réaction et augmente l’attention — des effets précieux pour affronter une journée mouvementée entre réunions, trajets et courses. Pour nous, lectrices pressées mais exigeantes, un café bien préparé peut devenir ce petit coup de pouce qui structure la matinée et qui nous rend plus disponibles pour profiter pleinement du reste de la journée.

Les bénéfices ne s’arrêtent pas là : il existe des indices selon lesquels la consommation régulière de café favorise certaines capacités cognitives chez les personnes âgées, comme le raisonnement abstrait et la reconnaissance de schémas. Autrement dit, cette tasse quotidienne pourrait, à long terme, participer à une meilleure acuité mentale sur les années.

Une association surprenante avec la longévité

Plus étonnant encore, plusieurs études montrent une corrélation entre consommation régulière de café et une espérance de vie en bonne santé légèrement plus élevée — l’ordre de grandeur évoqué étant d’environ 1,8 an de vie en meilleure santé. Ce n’est pas une promesse miracle, mais un signal encourageant qui conduit les experts à relativiser le discours alarmiste qui entoure parfois cette boisson.

Risques et limites : quand faire attention

  • Effet cardiovasculaire temporaire : le café augmente la fréquence cardiaque et la pression artérielle de façon transitoire. Pour la plupart d’entre nous, dans le cadre d’un mode de vie sain, cet effet reste sans conséquence majeure.
  • Hypertension : pour les personnes déjà hypertendues, le café peut aggraver le problème. Elles doivent rester prudentes et discuter de leur consommation avec leur médecin.
  • Sommeil : la caféine a un effet stimulant durable ; ingérer du café trop tard dans la journée peut perturber le sommeil. Les experts recommandent souvent d’éviter le café après midi pour préserver la qualité de la nuit.
  • José Abellán insiste sur la notion de modération : 450 ml de café par jour — soit environ quatre à cinq tasses — apparaît comme une limite raisonnable. Au‑delà, les effets indésirables ont plus de chances de se manifester, surtout chez les personnes sensibles à la caféine.

    Pourquoi le café nous « fait du bien » ?

    Ce qui interpelle les spécialistes, c’est le contraste entre le caractère chimique et non calorique du café et son impact positif sur notre bien‑être subjectif : « Je ne comprends pas comment quelque chose d’acalorique, une substance chimique, nous fait autant de bien », confie Abellán. Plusieurs hypothèses tentent d’expliquer cela : l’effet stimulant de la caféine sur le système nerveux central, les antioxydants présents dans les grains de café, ou encore l’impact social et sensoriel du rituel du café — la pause, le fumet, la chaleur de la tasse — qui participent autant au plaisir qu’à l’effet physiologique.

    Quelques bienfaits concrets liés au café

  • Amélioration de la vigilance et de la concentration, utile pour affronter une to‑do list corsée.
  • Effet positif sur l’humeur et le temps de réaction — précieux pour les matins où l’on doit être performantes.
  • Association avec une diminution du risque de certaines pathologies dans des cohortes importantes d’étude (réduction du risque global de mortalité et de certains cancers dans certains contextes).
  • Cependant, ces bénéfices sont observés « dans la vraie vie », où les consommateurs de café ont parfois d’autres comportements sains (activité physique, alimentation équilibrée). Les chercheurs tentent de corriger statistiquement ces biais, et malgré cela, le signal favorable subsiste.

    Comment intégrer le café dans une routine bien‑être ?

  • Privilégier la qualité : des grains fraîchement moulus et une méthode douce (filtre, piston) permettent d’apprécier au mieux les arômes tout en limitant l’amertume excessive.
  • Respecter la limite quotidienne recommandée : viser 3 à 4 tasses plutôt que l’excès.
  • Éviter le café tardif si vous avez du mal à vous endormir ; adaptez votre consommation à votre sensibilité.
  • Accorder une place au rituel : savourer sa tasse sans écran peut transformer un simple geste en un moment de bien‑être.
  • En tant que magazine dédié aux plaisirs du quotidien, nous ne pouvons que célébrer le rôle du café dans nos routines si celui‑ci est consommé de façon raisonnée. Plutôt que d’en faire un ennemi, considérons‑le comme un compagnon : il stimule, reprend des forces, réunit, et parfois même, prolonge doucement nos années de vie en bonne santé.

    Vous aimez votre café serré, allongé ou lacté ? Racontez‑nous votre rituel préféré — partager ces petites histoires du quotidien, c’est ce qui enrichit notre communauté MadameMary.fr.

    By Mary