Un trésor caché au cœur de La Gomera
Lorsque l’on pense aux Canaries, on imagine souvent les plages bondées et l’ambiance festive des stations balnéaires. Pourtant, à seulement quelques kilomètres de ces clichés, se niche Imada, un petit hameau de 150 âmes perdu au milieu d’une végétation luxuriante. En débarquant sur cette île sauvage, impossible de croire que l’on est toujours en Espagne : entre cascades secrètes et végétation tropicale, on croirait être transporté à Bali.
Comment rejoindre ce village hors du temps
Pour atteindre Imada, il faut d’abord se laisser guider par des routes sinueuses et escarpées, bordées de palmiers et de terrasses agricoles. Depuis la capitale de l’île, San Sebastián, comptez une petite heure de trajet en voiture. Les derniers kilomètres s’effectuent sur une route étroite, parfois à une seule voie, où chaque virage mérite d’être abordé avec douceur. Une fois arrivées, on comprend vite que le véritable luxe réside dans l’isolement et le silence.
Flâner dans les ruelles et sentir la pierre vivante
Imada ne possède qu’une voie pavée principale, bordée de maisons blanches aux volets en bois. De cette artère centrale partent des chemins de terre et des escaliers abrupts qui mènent aux demeures troglodytes, construites en pierre volcanique. Chaque coin de rue offre une nouvelle perspective : murs recouverts de mousse, balcons fleuris ou vieux pressoirs à vin oubliés. C’est un véritable musée à ciel ouvert où l’on ressent la mémoire rurale de l’île.
Les incontournables d’Imada
- L’ermitage de Santa Ana : ce petit temple blanc, aux gros portails en bois, est le cœur spirituel du village. Chaque année, les habitants s’y retrouvent pour la fête patronale, ponctuée de danses traditionnelles et de plats locaux.
- Les anciennes eras : disséminées dans les collines avoisinantes, ces aires de battage évoquent le temps où l’on foulait le blé à même le sol. Le paysage y est particulièrement spectaculaire au lever du soleil.
- Les restes de lagares : vestiges des pressoirs en pierre volcanique, ces cuves témoignent d’une époque où le vin de La Gomera était pressé artisanalement, à l’abri de la modernité.
- La petite cascade de Refate : à quelques pas du village, un sentier balisé mène à un maigre filet d’eau qui chute sur la roche. Idéal pour se rafraîchir le visage et écouter le ruissellement apaisant de la nature.
Savourer l’authenticité au bar Arcilia
Après l’effort de la marche, rien de tel qu’une pause gourmande au bar Arcilia. Cette cantine familiale sert des plats véritables de La Gomera : potages à base de pommes de terre et de coriandre, papas arrugadas avec mojo picón, ou encore fromage frais accompagné d’un filet de miel local. Chaque bouchée raconte l’histoire d’une île façonnée par les volcans et la mer.
Conseils pour une immersion réussie
- Prévoir un véhicule adapté : certaines portions de la route sont caillouteuses. Un petit 4×4 ou une citadine robuste facilite l’accès.
- Apporter de l’eau et des snacks : aucun commerce non plus en dehors du bar. Pensez à vous munir de provisions pour la randonnée.
- Habits légers et bonnes chaussures : le climat tropical demande une tenue respirante, tandis que les sentiers exigent des souliers antidérapants.
- Absence de réseau : ici, pas de 4G, pas d’appels. Profitez-en pour déconnecter complètement et renouer avec le calme.
La magie du dépaysement sans l’avion
Imada prouve qu’il existe encore en Espagne des lieux où le temps s’est arrêté. Entre ses ruelles empreintes de traditions et sa nature presque vierge, ce village offre une atmosphère unique, idéale pour se ressourcer. Que l’on vienne en solo, à deux ou entre amies, la beauté sauvage de La Gomera se révèle dans chaque pierre et chaque palmeraie. Une escapade authentique, loin des itinéraires touristiques, qui ravira les amoureuses d’évasion et de découvertes secrètes.