Pourquoi « Midsommar » a fait basculer Mary du côté des amateurs de frissons
Je l’avoue sans honte : jusqu’à récemment, le genre horrifique ne me tentait pas du tout. Entre les sursauts imprévisibles, la tension oppressante et l’ambiance souvent trop sombre, j’avais renoncé à plonger dans ces univers. Et pourtant, sur les conseils d’une amie, j’ai cliqué sur « Midsommar », disponible sur Prime Video. Résultat ? Mon regard sur le cinéma de terreur a complètement changé.
Un festival diurne loin des classiques nuits noires
« Midsommar », réalisé par Ari Aster (le maître derrière « Hereditary »), se déroule à la pleine lumière du soleil suédois, brisant tous les codes du film d’horreur traditionnel. Le récit suit une jeune Américaine, Dani, et son compagnon Christian, en pleine crise personnelle, qui se rendent avec des amis dans une communauté isolée pour célébrer le solstice d’été lors d’un festival centenaire.
- Pas de crypte humide ni de sous-sol obscur : ici, tout se passe à la lumière du jour.
- Des paysages bucoliques qui contrastent avec des rites ancestraux de plus en plus inquiétants.
- Une montée en intensité graduelle, où chaque moment de quiétude prépare un choc visuel ou émotionnel.
Rituels païens et effroi poétique
Ce qui m’a frappée, c’est la beauté cérémoniale du film : costumes en fleurs, danses collectives, autels naturels… Puis, l’horreur jaillit au détour d’un plan, sans crier gare. Le réalisateur joue sur l’imprévu : une cérémonie qui déborde, un visage trop parfait, un silence soudain. Tout devient terrifiant, non pas parce qu’on voit des entités démoniaques, mais parce que l’inattendu est la seule certitude.
Une plongée dans le folk horror
« Midsommar » s’inscrit dans la veine du folk horror, un sous-genre qui puise ses peurs dans les traditions et croyances populaires. Mary a repéré les influences suivantes :
- Références au « Homme de paille » : la vénération d’entités rurales, l’inquiétante familiarité des statues de paille.
- Échos de « La Matanza de Texas » : la violence qui surgit dans un cadre campagnard idyllique.
- Les vertus de la nature utilisées comme décor oppressant : forêts infinies, clairières parfaitement symétriques, fleurs blanches immaculées.
Florence Pugh, l’héroïne au courage bouleversant
Personne n’aurait su mieux incarner la fragile résilience de Dani que Florence Pugh. Son visage marque les spectateurs : à la fois vulnérable et déterminé, elle traverse les épreuves physiques et psychologiques du film comme une fleur soumise à la tempête. La comédienne elle-même a confié avoir été marquée durablement après le tournage : “J’ai pensé que j’allais me briser en incarnant cette douleur.” Cet investissement rend chaque émotion d’autant plus palpable.
Ari Aster, architecte de la terreur subtile
La mise en scène d’Ari Aster fait la part belle aux contrastes : plans larges pour installer une atmosphère bucolique, puis gros plans pour capter l’effroi. Mary a retenu ces procédés :
- Montage asphyxiant : alternance de plans calmes et de coupes brutales.
- Ambiance sonore : chœurs féminins, percussions rituelles, silences abrupts.
- Direction artistique : costumes brodés, décors floraux, architectures hypnotiques.
Pour qui ce film est-il fait ?
Si vous êtes comme moi, sensible à l’esthétique autant qu’à l’émotion, vous allez adorer « Midsommar ». Il n’est pas nécessaire de supporter les cauchemars nocturnes : le film captive par sa beauté hallucinée et son étrangeté diurne. C’est un rendez-vous parfait entre cinéma d’auteur et frissons maîtrisés.
Comment savourer pleinement l’expérience « Midsommar »
- Installez-vous confortablement dans un fauteuil douillet, avec une boisson chaude à portée de main.
- Baissez légèrement la lumière, afin de profiter des nuances visuelles sans plonger dans l’obscurité totale.
- Invitez une amie curieuse, pour partager vos réactions en temps réel et franchir ensemble les moments les plus intenses.
- Prévoyez un temps calme après la séance : une balade en plein air ou quelques respirations apaisantes pour revenir progressivement à la réalité.
Le mot de Mary
Grâce à « Midsommar », j’ai découvert que le cinéma d’horreur peut être une célébration de l’imaginaire et de l’art visuel, bien plus qu’une succession de jump scares. Si vous pensiez ne jamais aimer ce genre, laissez-vous tenter : la magie du solstice vous attend sur Prime Video.